Meung-sur-Loire (Loiret)
Vendredi 28 mars 2014. Petite escapade dans le Loiret... Rym suit une formation à Orléans, du coup j'en profite pour suivre le chemin des châteaux de la Loire. Cette première étape matinale me conduit naturellement à Meung-sur-Loire***, connu pour abriter un des plus beaux châteaux de la Loire. Le temps de faire quatre fois le tour de la place centrale pour trouver une place de stationnement, de m'inquiéter du moteur de ma BMW qui, en ce moment, a une fâcheuse tendance à l'étouffement, et je finis par garer ma titine face à la collégiale Saint-Liphard. Ok, direction les grilles du château. La porte fermée ne m'inspire rien de bon. Effectivement, le château n'ouvre ses portes qu'en avril... Grrrrrrr... A trois jour près, j'étais dans les clous. Tant pis pour le château, donc. Il faudra que je revienne un après-midi (château fermé le matin en semaine)...

Pas question quand même de renoncer. La religion ne connaît pas de trève et du coup la Collégiale Saint-Liphard*** me tend les bras. Encore un illustre inconnu ce Saint-Liphard. Bon, pour les ignorants comme moi, petit retour en arrière : Liphard était un cousin de Clovis, juge et gouverneur à Orléans, qui se retira en 520 au pied de la colline de Meung-sur-Loire, laquelle colline abrita à l'antiquité une forteresse gallo-romaine. Tout ça pour dire que le fameux Liphard vécut une vie d'ermite jusqu'à sa mort, puis que ses compagnons dressèrent à la suite une chapelle, puis un monastère. En 1068, le monastère devient Collégiale et dépend directement de l'évêque d'orléans. En 1104, les reliques de Saint Liphard sont transportées dans l'église, puis au XIIIe siècle, l'église romane, très vétuste, subit d'importantes transformations selon la nouvelle architecture gothique : agrandissement du choeur, élévation de la nef et voûtes en pierre, élargissement des bas-côtés, développement des transepts circulaires. Enfin, au XIVe siècle, les murs latéraux de la nef sont ouverts pour abriter des chapelles. Ouf !

Passons à l'intérieur, maintenant. L'église mesure 56 m de long dont 18 m pour le choeur et le sanctuaire. La nef s'étend sur 12 mètres de large. Le transept aux extrémités en absides forme un plan tréflé. Sa largeur est de 32 mètres. La hauteur sous la voûte est de 16 mètres. La flèche octogonale en pierre est ornée d'anges musiciens. On y découvre notamment, la châsse de St-Liphard (début 18ème s.), des grilles en fonte classées (début XIXe s.), une vierge en marbre (XIVe s.), de très beaux vitraux dont celui de l’an 2000… À voir également, sous "La couronne de lumière" de Goudji, l’autel en bois commandé par Monseigneur Dupanloup en 1850 : entièrement sculpté dans la masse, il ne possède ni clou ni cheville.

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